Fiches Informatique & Numérique - Matériel

André Laurens - Café’in Numérique - décembre 2024

Le clavier de l’ordinateur

Le propos de cette fiche est de présenter les diverses touches d’un clavier standard d’ordinateur personnel de type PC, les variantes de claviers, et les actions couramment associées à des combinaisons de touches (“raccourcis”).

Clavier “102 touches”

Un clavier standard, à connecter sur un ordinateur personnel de type PC fixe, comporte 102 touches regroupées en blocs tels que présenté ci-dessous (pour un PC portable, voir plus bas le chapitre dédié).

Certaines touches sont marquées d’un symbole (variable) ou d’un texte, qui peut être en français ou en anglais. Dans la description qui suit, on donne le texte anglais et son équivalent français.

Bloc 1 : les touches “lettres” (+ quelques caractères spéciaux)

Bloc 2 : les touches “chiffres” (+ encore des caractères spéciaux)

Bloc 3G : touches de contrôle - de haut en bas et de gauche à droite

• Tab (touche tabulation) : sert à insérer un caractère de tabulation dans un texte,

• Caps Lock (Verr. Maj. = verrouillage majuscules) : le 1er appui bascule le bloc lettres en majuscules et le bloc chiffres en mode chiffres ; le 2e appui rebascule le bloc lettres en minuscules et le bloc chiffres en mode caractères spéciaux

• Shift (Maj. = majuscules) : tant que cette touche est tenue appuyée, le bloc lettres est en majuscules et le bloc chiffres en mode chiffres

• Ctrl (contrôle) : tenue appuyée en combinaison avec une ou deux autres touches, elle sert à déclencher une action qui dépend du contexte ou du logiciel en cours d’utilisation (cf. “raccourcis”)

• logo Windows : sur les PC sous Windows, active le “menu Démarrer”

• Alt (alternatifs) : tenue appuyée en combinaison avec une autre touche, elle permet de saisir des caractères spéciaux non disponibles sur le clavier (dépend du système d’exploitation, du logiciel utilisé) ; peut aussi servir à des “raccourcis”

Bloc 3D : touches de contrôle - de haut en bas et de droite à gauche

• Bksp - backspace (retour arrière) : efface le caractère à gauche du curseur (ou les caractères sélectionnés) et déplace le curseur d’une position vers la gauche

• Return (Carriage Return, CR) (retour chariot) ou Enter (entrée) : retour à la ligne + nouveau paragraphe (en saisie de texte), validation d’une saisie

• Shift (Maj. = majuscules) : idem bloc 3G

• Ctrl (contrôle) : idem bloc 3G

• picto menu : active un menu contextuel (dépend -comme son nom l’indique - du contexte ou du logiciel en cours d’utilisation)

• logo Windows : idem bloc 3G

• Alt Gr (alternatifs graphiques) : tenue appuyée en combinaison avec une autre touche, elle permet de saisir des signes graphiques (3e caractère sur les touches du bloc 2) ou non disponibles sur le clavier (dépend du systèmes d’exploitation, du logiciel utilisé) ; peut aussi servir à des “raccourcis”

Bloc 4 : touches de déplacement - de haut en bas et de gauche à droite

• Inser (insertion) : en saisie de texte, bascule entre insertion et refrappe

• Home (début) : aller au début de la ligne, du texte, de la page (dépend du logiciel utilisé, éventuellement en combinaison avec une autre touche)

• PgUp : reculer d’une page (vers le haut)

• Del (suppression) : supprime le caractère sous le curseur, le texte sélectionné, l’objet sélectionné (dépend du logiciel utilisé, éventuellement en combinaison avec une autre touche)

• End (fin) : aller à la fin de la ligne, du texte, de la page (dépend du logiciel utilisé, éventuellement en combinaison avec une autre touche)

• PgDn : avancer d’une page (vers le bas)

• touches flèches : se déplacer dans un texte, dans les options d’un menu, etc. / déplacer le(s) objet(s) sélectionné(s) selon la direction de la flèche pressée

Bloc 5 : le pavé numérique

• il est utile quand on a beaucoup de nombres à taper (comme quand on effectue des calculs) et pour ce faire regroupe des touches chiffres, des touches pour les 4 opérations arithmétiques de base, et une touche “Entrée” comme sur une calculatrice ;

• il double aussi les fonctions de touches du bloc 4, la touche “Verr. num” permettant de basculer en mode numérique.

Bloc 6 : les touches “fonctions” ; comme leur nom l’indique, elles servent à déclencher des fonctions logicielles plus ou moins complexes d’un simple appui de touche. Leur signification va donc dépendre des applications, mais il existe un certain nombre d’invariants “traditionnels” qui seront donnés à la rubrique “Raccourcis”.

Bloc 7 : les touches de ce bloc remontent à l’époque où les terminaux d’ordinateurs étaient des écrans cathodiques où défilaient des affichages alphanumériques ; il fallait donc pouvoir arrêter le défilement ( Scroll lock en anglais) si le nombre de lignes affiché dépassait la capacité de l’écran, relancer le défilement, éventuellement envoyer le texte affiché à l’imprimante (touche “Impr. écran” ou Prt Scrn en anglais). Désormais obsolètes, ces touches sont le plus souvent sans effet. Seule la touche “Impr. écran” peut, avec certains operating systems d’aujourd’hui, lancer une application de capture d’écran.

Bloc 8 : les témoins lumineux ; comme on l’a vu ci-dessus, certaines touches ont deux états (verrouillé / déverrouillé typiquement) qui ne sont généralement pas visibles sur la touche elle-même. Aussi, pour indiquer cet état, il y a 3 voyants - de gauche à droite :

• témoin de verrouillage du pavé numérique : allumé = mode numérique, éteint = mode “flèches”

• témoin de verrouillage en majuscule : allumé = majuscules, éteint = minuscules

• témoin de verrouillage du défilement : allumé = défilement bloqué, éteint = défilement libre

Bloc 9 : touche d’échappement ; d’un usage qui dépend grandement des applications, elle porte une signification générale d’abandon / annulation de l’opération en cours.

Pour expliquer quelques bizarreries, un peu d’histoire…

En informatique, il est des notions, des objets, des comportements qui sont hérités d’une ancêtre oubliée : la machine à écrire, un des premiers outils de la bureautique¹ avec la machine à calculer. Il en va ainsi des touches du clavier d’ordinateur.

Une machine à écrire est constituée : d’un chariot et d’un rouleau sur lequel on place la feuille de papier et qui permet de la faire avancer au fur et à mesure de la frappe ; d’un clavier commandant des marteaux qui viennent frapper un ruban encreur et ainsi imprimer des caractères sur le papier.

Chaque marteau porte une lettre en minuscule et en majuscule, ou bien un caractère spécial et un chiffre. Pour passer de l’un à l’autre, on appuie une touche qui décale (shift en anglais) le chariot vers le haut pour mettre la ligne en cours de frappe en face du caractère alternatif (majuscule ou chiffre). Lâcher la touche fait revenir le chariot à sa position d’origine. De là vient la touche Shift du clavier d’ordinateur, souvent aussi identifiée par une flèche vers haut.

Pour taper continûment en majuscule (ou des chiffres), il faut appuyer la touche ‘majuscule’ et la touche ‘verrouillage’ ce qui maintient le chariot en position haute jusqu’à ce qu’on déverrouille. C’est la fonction de la touche “Verr. Maj.” du clavier d’ordinateur.

L’avance du chariot au fur et à mesure de la frappe l’amène en butée en fin de ligne. Un levier permet en un seul mouvement de faire revenir le chariot en début de ligne et de faire tourner le rouleau d’un cran pour taper la ligne suivante. Ce système de “retour chariot” est à l’origine de la touche Carriage Return.

Si la barre d’espacement (Space) fait avancer le chariot d’une position, la touche “Ret. arr.” ou “Espacement en arrière” (Backspace) le fait reculer, permettant d’effacer avec un ruban correcteur et/ou de refrapper sur la même position. C’est la fonction de la touche Bksp. du clavier d’ordinateur.

Le chariot est équipé de taquets régulièrement espacés (typiquement 4 ou 5 caractères) et la touche ‘tabulation’ fait avancer le chariot jusqu’au taquet suivant, ce qui permet d’aligner du texte en colonnes d’une ligne à l’autre. C’est l’origine de la touche Tab.

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D’autres termes proviennent du vocabulaire de l’imprimerie, et particulièrement quand on composait les textes à imprimer avec des caractères en plomb fondu.

Ainsi, c’est par le terme de “fonte” que l’on désignait un jeu de caractères de même style. Après un détour par l’anglais font, il est revenu dans le vocabulaire français avec le sens de “police de caractères”.

Pour faciliter le travail de composition, les caractères en plomb étaient rangés dans un casier en bois, divisé en 2 grandes zones - le “bas de casse” contenant les lettres minuscules, et le “haut de casse” contenant les lettres majuscules. C’est ce qui a donné les mots anglais lower case et upper case qui signifient respectivement minuscule et majuscule.

Les lettres du haut de la casse sont les “lettres capitales” (rangé à la “tête” des cassetins), terme qui dans l’usage courant est synonyme de majuscule², d’où le terme anglais de caps qui a le même sens, et la touche Caps Lock du clavier.

Clavier d’ordinateur portable

Pour mériter son qualificatif, l’ordinateur portable se doit d’être compact, et cette compacité s’applique d’emblée au clavier. Comme on peut le voir sur l’illustration ci-dessous, un clavier d’ordinateur portable :

• a moins de touches qu’un clavier standard, des touches plus petites, plus serrées,

• le pavé numérique n’est présent que sur les plus “gros” portables,

• plusieurs fonctions sont affectées à la même touche,

• en particulier, on trouvera des fonctions spécifiques (symboles bleus sur l’image ci-dessus) d’un portable où sont intégrés des capacités multimédia :

  • réglage de la luminosité de l’écran intégré,

  • réglage du volume des haut-parleurs intégrés,

  • fonctions de lecture de contenus multimédia (lecture, pause, avance et retour rapides, …)

• ces fonctions sont superposées aux “touches fonction”,

• c’est pourquoi ces dernières seront activés par l’appui simultané de la touche Fn placée dans le bloc des touches de contrôle.

Combinaisons de touches et “raccourcis”

En sus des utilisations évidentes décrites plus haut, certaines touches du clavier (les touches de fonction en premier lieu) ou des combinaisons de touches (appui simultané de 2 ou 3 touches) sont interprétées par les logiciels pour déclencher des actions particulières. Ces touches ou combinaisons de touches déclenchent plus rapidement des actions accessibles autrement, typiquement par des menus, boutons à cliquer, ou autres éléments d’interactions avec le logiciel ; c’est pourquoi on les nomme “raccourcis”.

Ces associations touches - fonctions sont infiniment variées et dépendantes des logiciels, il existe quelques invariants qui se sont dégagés et devenus des “standards de fait” (des exceptions étant toutefois possibles). Le tableau ci-après donne les plus répandus.