Les matériels pour le traitement du son
L'élément minimal pour manipuler des sons sur un ordinateur est la carte son. Comportant essentiellement un CNA et un CAN et couplée à des fonctions logicielles de l'OS, son rôle est :
- de jouer des sons numériques : décoder un fichier son pour produire une forme d'onde analogique à envoyer sur la sortie hauts parleurs de l'ordinateur,
- d'enregistrer des sons numériques : acquérir, numériser et encoder des sons analogiques en provenance (par exemple) de l'entrée microphone de l'ordinateur, et de les stocker dans des fichiers de sons.
Initialement implantée sous forme d'une carte additionnelle installée dans le boîtier de l'ordinateur, la miniaturisation des composants permet aujourd'hui de l'implanter directement sur la carte mère. Mais ces composants ne sont généralement pas de haute fidélité
, aussi on pourra avoir recours à des cartes sons dédiées, internes ou externes, voir des modules audionumériques externes (cf. image de gauche), connectés à l'ordinateur et sur lesquels on branche micros, guitares, amplificateur, casque, etc.
L'enregistrement
Enregistrer avec un microphone branché sur la carte son de l'ordinateur est probablement la méthode la plus simple mais, comme on vient de le voir, pas forcément de très bonne qualité. Aussi on se tournera, pour réaliser des enregistrements de qualité semi-professionnelle, vers des modules audionumériques tels que ci-dessus : par comparaison à la qualité CD
, ces équipements peuvent numériser des sons sur 24 ou 32 bits, avec des fréquences d’échantillonnage allant jusqu'à 96 ou 192 kHz.
Pour réaliser des enregistrements de terrain
sans s'encombrer de l’impedimentum ci-dessus, il existe des enregistreurs numériques portables (cf. image ci-dessus à droite), autonomes, fonctionnant sur batteries, intégrant micros, chaîne audio analogique, CAN et CNA, et capables de réaliser des enregistrements numériques de bonne qualité. Le résultat est stocké sur une carte mémoire amovible (carte flash
) que l'on peut relire sur un ordinateur, ou bien on peut connecter l’enregistreur sur l'ordinateur via un port USB et transférer ainsi les fichiers sons.
Enfin, les possibilités ouvertes par le traitement numérique du signal font que le monde professionnel utilise aujourd'hui des studios d'enregistrement numériques, composés de matériels dédiées (cf. à gauche : enregistreur numérique et à droite : table de mixage numérique) et d'ordinateurs équipés de logiciels spécifiques, pour réaliser ce que l'on appelle de la MAO pour Musique Assistée par Ordinateur.
Certes, pour faire de la MAO il vaudra mieux s'équiper d'un ordinateur plus puissant que la moyenne, doté d'un OS préemptif, c'est-à-dire capable d'un fonctionnement temps réel
permettant de jouer la musique sans à-coups au flot des traitements. Mais ceci fait, il devient possible de constituer un studio numérique hybride, c'est-à-dire réalisant des fonctions de traitements du son - enregistrement, mixage, effets, création de musique synthétique, post-production de supports (CD, fichier numériques diffusés en ligne, ...) - mettant en oeuvre des éléments matériel (cf. ci-dessus) et des logiciels de MAO, incorporant des modules additionnels de simulation d'instruments ou d'équipements matériels, rendant floue la limite entre matériel et logiciel, le choix entre l'un et l'autre étant une question de performance et de coût.
La lecture
Ecouter des fichiers audio sur un ordinateur de bureau nécessite a minima de connecter des haut-parleurs, des enceintes amplifiées, ou bien un casque audio sur la sortie audio analogique (sortie haut-parleurs
ou casque
). Les ordinateurs portables ainsi que les smartphones ou les tablettes, disposent de haut-parleurs intégrés. Pour un meilleur rendu, on pourra utiliser des équipements audionumériques tels que ceux cités plus haut, en les connectant d'un côté à l'ordinateur, de l'autre à l'amplificateur d'une chaîne haute-fidélité.
L'écoute de musique numérique s'est répandue par l'usage du baladeur numérique (cf. image de gauche), souvent dénommé baladeur MP3
du fait de la popularité du format du même nom : petit, autonome, capable d'emporter de nombreux morceaux de musique, il a permis (et donné l'habitude) d'écouter de la musique n'importe où et n'importe quand, plus encore que ne l'avait fait son prédécesseur le baladeur audio à cassettes. Né à la fin des années 1990, il s'est vu supplanté dans la décennie suivante par le smartphone, qui parmi ses nombreuses possibilités, réalise la même fonction, et permet en plus d'écouter de la musique en ligne via la connexion Internet.
Le monde de la téléphone mobile a aussi amené la connectivité BlueTooth, qui permet de connecter sans fil une source - ordinateur, tablette, smartphone - à tout un tas de dispositifs : enceintes autonomes amplifiées, casques, voir même chaînes stéréo ; en effet, les plus récentes de ces dernières incorporent un récepteur BlueTooth et un décodeur audionumérique, et sur les plus anciennes on peut connecter un petit boîtier réalisant la même fonction, dénommé par raccourci récepteur BlueTooth (cf. image de droite).
Il existe aussi des dispositifs (enceintes amplifiées notamment) permettant de recevoir un flux musical diffusé sur le réseau WiFi d'une maison.
