Les logiciels musicaux
On distinguera 2 grandes familles :
- les logiciels pour un usage personnel au quotidien : music players, rippers,
- les logiciels de MAO et l'édition de partitions.
Les music players
Les music players sont les logiciels qui permettent d'écouter de la musique numérique sur un ordinateur (et par extension sur un smartphone, une tablette) : ils savent jouer des fichiers numériques stockés sur l'ordinateur, mais aussi des CD audio (si l'ordinateur est doté d'un lecteur de CD ou de DVD), et avec les possibilités de diffusion amenées par Internet, d'écouter de la musique en ligne
: serveurs de musique en streaming (c'est-à-dire diffusant des flux de musique), commerciaux ou collaboratifs, comme Apple Music, Deezer, Jamendo, Qobuz, Soundcloud, Spotify, le très populaire YouTube, ou bien webradios (radios diffusant sur Internet). Ils permettent aussi de télécharger, gratuitement ou non, de la musique sous forme numérique pour la jouer ultérieurement hors connexion. Ils sont aussi dotés de fonctions d'indexation permettant de gérer sur son propre ordinateur une bibliothèque de musique numérique de plusieurs dizaines de milliers de titres, en s'appuyant sur des métadonnées incluses dans les fichiers et indiquant le titre, l'album, l'artiste, le genre musical, etc.
Quelques music players :
- iTunes d'Apple,
- RealPlayer, un des plus anciens, gratuit mais propriétaire,
- VLC, un lecteur multiplateforme libre et gratuit, issu du projet VideoLAN, créé et maintenu en France,
- Amarok, Clementine, 2 des nombreux logiciels du monde Linux.
Les rippers
Les rippers (de l'anglais to rip : déchirer, arracher, mais aussi arnaquer) sont des logiciels permettant de convertir les informations contenues sur un support tel qu'un disque compact ou un DVD pour les enregistrer sur un ordinateur. C'est le procédé analogue du repiquage
sur cassette audio des disques vinyles, et pour la même raison, est encadré par la loi : il s'agit d'une copie et la source pouvant être soumise au droit d'auteur, le ripping est restreint par la gestion des droits numériques. A noter que dans la loi française, la copie privée telle que définie par l'article L122-52 du Code de la propriété intellectuelle, est autorisée.
Exemples de rippers :
- Audex, CDex, cdparanoia, Sound Juicer
A noter que beaucoup de music players sont devenus des media players, donc sont aussi capables de jouer des vidéos ; certains sont aussi capables de ripper des sources externes.
Les logiciels de MAO
Les logiciels de MAO sont destinés à réaliser toutes fonctions d'un studio audionumérique, comme l'enregistrement, le découpage et le mixage de pistes acquises indépendamment, l'ajout d'effets (normalisation, echo, fading, auto-tune, ...), la création de séquences musicales et rythmiques (synthétiseur numérique
), mastérisation pour production de supports audio.
Pour ce faire, ils interagissent avec des éléments matériels externes (cf. exemples) qui leur sont connectés via des interfaces standard : le MIDI (pour Musical Instrument Digital Interface) a longtemps dominé le secteur et reste très utilisé, mais l'USB prend une place grandissante du fait de son omniprésence sur tout ordinateur aujourd’hui. Ces équipements étant spécialisés, ils sont très performants, mais aussi relativement chers ; c'est pourquoi ils seront plutôt réservés aux professionnels ou aux amateurs avertis.
L'alternative est le traitement tout logiciel
, limitant l'usage du matériel (carte son ou module audionumérique) à l'enregistrement et à l'écoute. Ainsi, les tables de mixage, processeurs d'effet, synthétiseurs et autres simulateurs d'instruments, sont-ils autant de modules logiciels additionnels (plugins en anglais), allant jusqu'à des instruments virtuels
, c'est-à-dire associant au logiciel qui le simule, la représentation sur l'écran de l'ordinateur de l'aspect extérieur de l’équipement matériel, avec VU-mètres, boutons, potentiomètres, à actionner avec la souris (cf. copie d'écran ci-dessous).
Quelques logiciels de MAO commerciaux :
- Cubase de Steinberg : le doyen et une des références du marché,
- Logic Pro d'Apple,
- Pro Tools d'Avid.
Le monde libre n'est pas en reste, en particulier sous Linux, avec :
- Audacity : le plus abordable pour démarrer,
- JACK (pour Jack Audio Connection Kit) : un serveur son de qualité professionnelle permettant l'interconnexion et le mixage en temps réel de sources et destinations audio,
- et une foultitude de programmes et modules logiciels additionnels, séquenceurs, synthétiseurs, processeurs d'effets, comme Ardour, Coldgaze, Fluidsynth, LASPA.
Les éditeurs de partitions
Enfin, le sujet de la MAO ne serait pas complet si l'on ne parlait pas des éditeurs de partitions. Comme leur nom l'indique, ils permettent d'écrire de la musique sur un ordinateur :
- au départ pour produire des partitions imprimées, avec toutes les règles de typographie et de présentation associées,
- puis avec l'avènement du son numérique, permettre d'associer aux différentes parties des instruments ou des voix synthétiques, plus ou moins réalistes, afin de jouer la musique produite soit en attaquant directement la carte son, soit en s'appuyant sur des banques de sons dédiées.
Que ce soit en exportant les partitions sous forme de fichier (au format MIDI par exemple), ou en connectant
l'éditeur de partitions avec un logiciel de MAO, les partitions ainsi créées peuvent être jouées, mixées avec d'autres sources pour des projets musicaux complets.
Quelques exemples :
- Encore!, Finale, Harmony Assistant, Sibelius, sont des logiciels commerciaux,
- LilyPond, MuseScore, Rosegarden, des logiciels libres.
