Cette rubrique vise à permettre de (re)connaître les éléments et les fonctions qui sont nécessaires à la communication de machines entre elles ou avec d'autres machines via Internet, que ce soit en entreprise, à la maison, ou ailleurs.
Le service fourni par le FAI
Pour un particulier, une association, une PME, le seul moyen d'accéder à Internet consiste à souscrire un contrat avec un FAI (Fournisseur d'Accès à Internet) qui pour le prix d'un abonnement mensuel, ouvre la possibilité de communiquer à travers Internet pour un service forfaitisé.
Ce service s'accompagne généralement d'un ou plusieurs comptes de messagerie électronique et d'un espace de stockage sur un serveur permettant de réaliser sa home page ou page perso
qui est un site web personnel.
En pratique, l'usager doit s'authentifier auprès de son FAI chaque fois qu'il souhaite se connecter à Internet (identificateur et mot de passe associés au contrat). Le FAI (généralement un opérateur privé de télécommunications) dispose d'une plage d'adresses IP qui lui est réservée (adressage public), et alloue à l'usager, lors de la connexion et pour le temps de la session, une adresse IP prise sur ce stock (en pratique, un usager n'aura pas forcément 2 fois de suite la même adresse IP de connexion). Cette attribution d'adresse est gérée par un protocole standardisé nomme DHCP (Dynamic Host Configuration Protocol).
Cas minimal : un ordinateur seul connecté à Internet
Au début des années 1990, pour se connecter à Internet il fallait un ordinateur équipé d'un modem téléphonique - carte additionnelle à l'intérieur de l'ordinateur ou boîtier externe connecté à l'ordinateur par un port série - lui-même connecté à la prise téléphonique de la maison.
Après connexion via le modem à un serveur du FAI et dûment authentifié, l'ordinateur de l'usager se voyait attribuer une adresse IP et pouvait communiquer sur Internet à des débits de quelques dizaines de kbits/s.
A partir de la fin des années 1990, le modem téléphonique a été progressivement remplacé par un modem ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) qui permet de communiquer à haut débit (quelques Mbits/s en ville) via des équipements spécialisés, situés dans les centraux téléphoniques.
Aujourd'hui, l'ADSL et les câbles de cuivre sont peu à peu remplacés par la fibre optique, capable de transmettre des débits de l'ordre de la dizaine de Gbits/s (jusqu'à plusieurs Tbits/s grâce à la technique du multiplexage en longueur d'onde). Les équipements terminaux et le câblage sont différents, mais les principes restent les mêmes.
Cas général : plusieurs ordinateurs ou terminaux divers connectés entre eux et à Internet
Une telle architecture nécessite la mise en place d'un réseau local privé et sa connexion à Internet. Elle se fait à travers les organes suivants :
- les liaisons physiques entre les ordinateurs : câbles Ethernet, hubs ou CPL (cf. plus bas) ou liaisons radiofréquence (Wi-Fi principalement),
- le modem qui va permettre la connexion avec le FAI,
- entre les deux, un routeur qui va attribuer des adresses IP privées aux différents ordinateurs, solliciter la connexion au FAI via le modem et récupérer l'adresse IP publique attribuée, router les informations de/vers les ordinateurs du réseau local à l'aide d'un protocole de translation d'adresses (NAT = Network Address Translation).
A l'origine réalisées par des équipements distincts, ces 3 fonctions sont aujourd'hui réalisées par un même équipement baptisé box
qui prend en charge les liaisons avec les ordinateurs via une transmission radiofréquence : le Wi-Fi, qui a une portée de quelques dizaines de mètres. C'est d'ailleurs le seul moyen de connexion réseau pour des terminaux de petite taille comme les smartphones et autres tablettes.
Il est à noter que cette évolution, couplée à des débits de plus en plus importants, a permis aux opérateurs d'intégrer à la box (donc aux accès via le réseau) un fonction de diffusion de programmes de télévision numérique, qui rend obsolète (même si elle existe toujours) la diffusion analogique par voie hertzienne, et qui vient concurrencer la diffusion numérique par satellite.
Téléphonie et réseau
Aujourd'hui, il est de plus en plus courant que la téléphonie analogique (téléphone directement branché sur la prise murale) soit remplacée par la téléphonie numérique à l'aide de la technologie VoIP (pour Voix sur IP ou Voice over IP, c'est une technologie informatique qui permet de transmettre la voix sur des réseaux comme Internet), le téléphone étant alors branché à la box. Il est à noter que cette migration n'est en général pas réversible, la fonction téléphonie analogique ayant été inhibée au passage. En conséquence, le service téléphone fixe n'est plus disponible si la box est éteinte ou en panne.
Autres moyens de connexion
Parmi les autres moyens de connexion, il faut citer :
- le raccordement par câbles Ethernet (+ hubs ou switches) des différents ordinateurs avec les autres organes (routeur, modem) - cf. schéma complet ci-dessus ;
- le Bluetooth : c'est une liaison radiofréquence de proximité (de quelques dizaines de cm à 1-2m) qui permet de communiquer entre un ordinateur et un téléphone, entre 2 téléphones, ou avec des périphériques divers (casque audio ou oreillette, enceinte amplifiée, etc.) à bas débit, mais pas pour des accès Internet (ni avec les protocoles et les niveaux de service d'Internet) ;
- le WiMAX : dans des régions peu peuplées (zones rurales, montagne, etc.) il peut apparaître non rentable à un opérateur d'équiper les centraux et armoires téléphoniques avec les équipements ADSL ; il pourra alors installer un émetteur WiMAX unique qui desservira les usagers d'une commune par liaison radiofréquence en remplacement de l'ADSL, pour réaliser la connexion au réseau global. Les usagers devront alors avoir un terminal WiMAX à la place d'un modem ADSL ;
- le CPL (Courants Porteurs en Ligne) : il s'agit d'une technique de modulation des signaux Ethernet sur le réseau secteur 220V d'un bâtiment. Mise au point en France par EDF pour télé-gérer des équipements électriques (ex. commander le basculement des compteurs jour-nuit), elle a été étendue à la communication réseau et permet de relier des ordinateurs entre eux via le secteur et des boîtiers de connexion dédiés, qui ressemblent à de grosses prises de courant, ce qui évite de tirer des câbles Ethernet à travers toute la maison (cf. schéma ci-dessous) ou résoudre les problèmes de portée ou de masquage du Wi-Fi dans une grande maison.
Et quand on n'a pas de prise réseau sous la main ?
Comment faire quand on veut accéder à Internet avec son ordinateur, et que, par exemple :
- la ligne téléphonique a été arrachée par un arbre abattu ou par un véhicule hors gabarit,
- on est en voiture,
- on est dans la maison de campagne qui n'a pas le téléphone.
Là, point d'ADSL, encore moins de fibre optique, pas plus de Wi-Fi. Mais pour peu qu'on ne se trouve pas dans une zone blanche, on pourra se tourner vers les technologies de la téléphonie mobile (depuis la 3G mais surtout la 4G qui permet des débits conséquents), selon quelques variantes propres à satisfaire les nomades impénitents.
La clé 4G
Cet accessoire ressemble à une clé USB (cf. image de gauche), mais il contient un émetteur-récepteur 4G et une carte SIM (il faudra avoir souscrit un forfait mobile pour l'obtenir) ; on le connecte sur un port USB de l'ordinateur, et une fois installés des pilotes logiciels dédiés, la connexion Internet est effective.
La box 4G ou airbox
Ce petit boîtier est souvent mis à disposition par les opérateurs télécoms en attendant la réparation d'un incident réseau. Il remplit la même fonction qu'une box, mais sans la fonction modem (ADSL ou fibre) : à la place, il contient un émetteur-récepteur 4G et une carte SIM. Pour la connexion utilisateur, il déploie une ''bulle Wi-Fi" à laquelle viennent se connecter ordinateurs, tablettes, smartphones, comme sur la box domestique habituelle.
Il existe des variantes pour voiture, très compactes, qui s'alimentent sur la prise allume-cigare (cf. image de droite).
Le point d'accès
du smartphone
La plupart des smartphones disposent d'une fonction point d'accès, activable à loisir par l'utilisateur ; elle consiste à déployer une bulle Wi-Fi sur laquelle peuvent se connecter ordinateurs, tablettes, etc. et à relayer les communications via la liaison de données mobiles.
