Pour accéder au service de localisation fourni par les GNSS, il faut et il suffit d'avoir un équipement dénommé récepteur GNSS. On les trouve sous plusieurs formes.
Les équipements dédiés
On ne s'attardera pas sur les équipements professionnels, comme ceux utilisés par les géomètres pour faire des relevés de terrain, pour se focaliser sur les équipements grand public qui ciblent l'usager lambda.
Les premiers sortis sur le marché étaient de petits objets (cf. ci-contre à gauche) au maniement quelque peu rustique qui s'appuyaient uniquement sur GPS, le GNSS américain, et fournissaient un service minimum :
- la localisation bien sûr, la réception et le traitement des signaux GNSS étant réalisés par un microprocesseur incorporé,
- la possibilité d'enregistrer des points de repère (waypoints) soit à la volée (i.e. enregistrer la position courante), soit manuellement, ou des traces complètes,
- la capacité à guider l'utilisateur, à l'aide d'une
boussole électronique
, de waypoint en waypoint ou selon la trace enregistrée.
Avec l'augmentation de capacité de traitement des processeurs, ils ont évolué vers des objets plus ergonomiques, avec un plus grand écran, couleur, tactile (cf. ci-contre à droite) donnant accès, en plus de la localisation, à des fonctions évoluées de navigation :
- possibilité de charger dans le récepteur des cartes numériques, éventuellement avec diverses
couches
selon la cible du produit : cartes routières à diverses échelles, cartes de randonnée au 1/25000, - afficher la position sur la carte,
- calculer des itinéraires et guider l'utilisateur via des signalisations sur l 'écran et un guidage vocal,
- de présenter des informations évoluées comme le temps estimé de trajet, les limitations de vitesse, le profil en altitude, etc.
Selon leurs capacités, ils pouvaient être relativement chers, et il fallait prévoir un budget de mise à jour périodique et d'ajout de cartes.
L'usage s'est popularisé quand les constructeurs automobiles se sont mis à en intégrer dans les instruments de bord des voitures.
Les smartphones
Mais le vrai décollage de l'usage est venu avec les smartphones.
En effet, le coeur d'un smartphone est un processeur de traitement du signal radiofréquence (GSM, WiFi, BlueTooth, etc.), alors quoi de plus évident que d'incorporer d'emblée la capacité de traitement des signaux GNSS ? Qui plus est, cette capacité peut être aidée
par des mesures grossières, locales, fournies par les autres signaux (GSM, WiFi notamment).
Ainsi le traitement radiofréquence réalise la fonction de localisation, et les fonctions de navigation sont fournies par des applications.
Dès lors plus besoin de 2 appareils, et tout un chacun a désormais un récepteur GNSS dans la poche
!
Le choix de l'équipement
Bien sûr le premier choix à faire est : récepteur dédié ou smartphone ?
C'est vraiment dépendant de l'usage que l'on souhaite en avoir :
- si l'on n'a besoin que de se diriger en ville ou sur route, le smartphone suffira, d'autant qu'une foule d'applications est disponible ;
- si l'on part en expédition de longue durée dans une contrée reculée, on préférera un récepteur dédié, antichoc, doté de batteries de forte capacité et interchangeables.
Dans tous les cas, il faudra s'assurer que l'équipement est compatible des GNSS auquel on souhaite avoir accès : les plus anciens et les modèles d'entrée de gamme sont compatible de GPS, les plus récents de tous les GNSS, et en particulier de Galileo.